MOT DU DOYEN DE LA FSE

Le XXIème siècle se caractérise par la globalisation, les flux d’échanges de marchandises, de biens, de ressources humaines, mais aussi de connaissances académiques et de formations professionnelles. Intégrée dans l’idéologie néolibérale, la globalisation fait du monde un vaste village planétaire qui met en orbite la performance, le rendement des organisations d’un coin à l’autre de la planète, favorisant ainsi les plus compétitives, développant sans cesse des innovations dans différents secteurs : télécommunications, finances, agro-industrie, recherche, formation pour ne citer que ceux-là.

 Il convient de noter que tous ces développements, quelle qu’en soit la nature, ne sauraient être réalisés sans les compétences acquises par les individus, les connaissances assimilées dans des structures de formation adéquates et appropriées. Comme le disait Amartya Sen, la santé mais surtout l’éducation constituent les piliers de toute action sociale, les pôles intangibles de tout développement, dans tous les contextes, qui plus est précisément le contexte néolibéral, celui-là même qui met l’accent sur la valorisation de la performance et de la compétitivité.

L’éducation est, dans son essence, complexe. Tout le monde en parle, et d’une manière ou d’une autre, tout le monde peut être formé, que ce soit dans les milieux formels, informels, ou encore non formel. Toutefois, les milieux par excellence de formation qui permettent de développer les compétences professionnelles et les connaissances académiques les plus élevées se font dans des systèmes éducatifs agréés, reconnus et valorisés par les Etats.

Au Cameroun, existe le système d’enseignement maternel, primaire, secondaire, et supérieur. L’Enseignement Supérieur est considéré comme le plus haut niveau de transmission des savoir, savoir-faire et savoir-être. Les offres de formation sont diversifiées et applicables dans divers domaines. Parmi celles-ci, l’on note la création récente des Facultés des Sciences de l’Education dans certaines Universités d’Etat, et précisément la Faculté des Sciences de l’Education de l’Université de Ngaoundéré. Cet Etablissement fut créé, sur le plan institutionnel, à partir du Décret n° 93/028 du 19 janvier 1993 portant Organisation Administrative et Académique de l’Université de Ngaoundéré. Le titre IV de ce Décret le précise clairement, en son Chapitre V, Article 107 l’Université de Ngaoundéré, au rang desquels la Faculté des Sciences de l’Education. Depuis octobre 2017, la Faculté des Sciences de l’Education est fonctionnelle.

D’après Louis Not, les Sciences de l’Education désignent un ensemble de disciplines épistémiques qui s’intéressent aux différents aspects de l’éducation et font appel à diverses disciplines : histoire de l’éducation, sociologie de l’éducation, didactique des disciplines, psychologie de l’éducation et des apprentissages, management de l’éducation entre autres. Ces disciplines, bien que différentes les unes vis- à- vis des autres, sont en réalité fédératrices sur le plan nomothétique du fait qu’elles s’intéressent aux situations éducatives.

Pr MENYE NGA Germain Fabrice